24 septembre 2006

UN P'TIT GOUT D'PARADIS

Bonjour à tous.
Ca fait quelques jours que je vous ai laissés sur votre faim. Avouez que vous ne m'avez pas donné de vos nouvelles. En fait j'étais aux vendanges dans le Beaujolais.
Vous allez me dire : "attention à ton dos, t'es plus ben jeune." C'est très vrai mais les vendanges, moi, je les ai faites du côté des forces de l'ordre.
Mettez vous bien dans la tête que cet évènement qui se déroule sur une grosse quinzaine de jours, élève la population du Beaujolais soit un petit cinquième du département, à plus de 40.000 personnes supplémentaires. Ca vous fait une moyenne de 20 à 40 personnes par exploitation. Pas mal. Et parmi ces gens là il y en a qui sont indésirables, ou recherchés et pas toujours comme malfaiteurs : Il peut y avoir des mineurs en fugues. C'est pour cette raison que la maréchaussée s'est investie tant pendant cette période.
Et il faut bien reconnaître que les vendangeurs, venant de tous les coins de France et de l'europe, (il y avait même des chinois et de mexicains) ont été selon les aborigènes et les autorités locales, d'une sagesse exemplaire pour une fois dans l'histoire de la Bacchologie (tiens ! je viens d'inventer un nouveau mot, comme chirac) : pas de pugilat généralisé au sein des villages beaujolais, peu de comas éthyliques.

Cette année tout le monde était heureux de l'ambiance.

C'était chouette de voir au loin le vignoble constellé des points multicolores des vendangeurs. De les voir casser bruyamment la croûte en bordure des parcelles. A la fin de la journée , assis jambes pendantes en bordure des remorques de tracteurs, ou juchés sur leurs flèches interpeller joyeusement le passant ou l'automobiliste. Bon, ça c'est pas bien permis, mais que voulez vous ce sont les vendanges.

Ce sont des scènes qui me rappellent des extraits de textes lus sur les bancs d'écoles. Du GENEVOIX, je crois. Mais à cette époque pas de tracteurs : de robustes chevaux. Pas de hottes ou de paniers en plastique : de l'osier ou du châtaignier.

Et le soir venu les places publiques se remplissent d'un monde cosmopolite. Des étudiants de tous bords, de tous milieux, des blancs bien sur, mais aussi des noirs, des jaunes. Des retraités, des chercheurs d'emplois. Des scandinaves et des bronzés. Des jeunes, des vieux. Et puis des punks, de grunges. Des néo-babacools et des rastas. Des immigrés et de gens du voyage. Et puis aussi des mecs zarbis plutôt sales, avec leurs chiens aussi zarbis qu'eux et aussi sales qu'eux. Mais ceux là on ne les voit pas trop entre les rangées de ceps.

Tout ce beau monde se rassemble par petits groupes devant et sur les terrasses de café, devant les porches des églises. Dans les ruelles sombres pour des trafics pas très autorisés : du chichon comme on dit ici. Ca discute, biberonne force canettes de bière. Prend une avance sur le sommeil de la nuit..... mais cette année ils sont calmes au grand étonnement de l'autochtone. si l'on excepte le ramassage du "pochtrons inréveillable" chez un producteur.

C'est en cette occasion que j'ai eu le loisir de goûter au paradis. C'est quoi le paradis me titillez vous? Non j'ai pas vu la vierge. Non j'ai pas bu un coup de beaujolpif de trop. Si un vigneron vous propose le paradis ne refusez pas. Ca lui ferait pas plaisir. Ne vous en offusquez pas, mesdames. Mais ne refusez pas non plus messieurs, votre tendre demoiselle ne vous en voudra pas. Ca n'est donc pas un péché que d'y succomber. Et alors, le maître des lieux vous tendra un verre peut être un peu sale mais qu'importe, et à l'aide d'une pipette en verre, y déversera avec délectation un liquide qui vous surprendra.

C'est pas du Nectar. C'est pas non plus l'ambroisie. C'est tout simplement un aperçu de sa récolte. Sa couleur rouge-violine est peu engageante. La légère écume qui le recouvre également. Mais la surprise arrive lorsque vous vous lancez dans la dégustation. Un goût acidulé pas désagréable. Et un goût ! : Moi je lui ai trouvé une saveur de fruit rouge (normal) mais également de.....................chewing-gum. Un notable beaujolais m'a expliqué que ces impressions de bananes, violettes ou autres sont le fait de l'action des ferments à ce stade de la maturation. OUF ! rassuré. J'avais peur de passer pour un béotien. Moi! petit fils d'un négociant en vin.

Voilà! Un paradis de gagné. La belle saison va plier bagages. Mais c'est pas fini. Le vignoble va prendre une belle couleur rouge dans tous ses dégradé. Et mon jardin aussi va s" 'Arlequiner" dans quelques semaines. Sous les nuages il aura l'air de ça.

Mais au soleil il n'est pas jaloux du canada, mon jardin. Mes érables "Autumn blaze" et "Ginala" vont resplendir tels des coraux, l'un à côté du bouleau doré, l'autre du "cottinus cogiria " cuivré. Mes spirées japonaises "gold flame" vont embraser les pelouses qu'elles bordent. l'Acer palmatum acconifolia, enflammer mon massif de bruyères sur écran de bambous vert fluo. Je ne vous parle pas de mes viornes "carl cephalum" ou "mariésii". Je préfère vous en montrer les photos mais ce sera un autre jour. Lorsque ma haie d' "eleanus ebbingeii " aura fini d'embaumer le quartier de ses clochettes invisibles mais si entêtantes.

Ca. C'est mon paradis.

Que Dieu vous bénisse.

11 septembre 2006

DEUX POUSSIN SUIVENT LES TRACES DE LUCY.






C'est d'ici qu'ils partirent.








DE CAPE TOWN A TIBERIADE.

Je voulais depuis longtemps vous confier mon admiration pour deux bipèdes qui se sont donné pour but de suivre le chemin parcouru par notre ancêtre et sa descendance pour arriver jusqu'à nous.

Les POUSSIN. C'est un couple qui force l'admiration. Elle, la blonde Sonia, a travaillé dans des organisations humanitaires en asie: Elle a suivi en toute confiance son mari, Alexandre écrivain et voyageur, à l'allure christique. Lui, il était habitué à ce genre de périple. Il avait déjà fait je crois, le trajet PARIS-PEKIN à vélo avec un copain. Y en a qui disent, "des fêlés".

Pour eux il s'agit de suivre l'itinéraire suivi par les parents de Lucy. Partant de Cape-town, ils envisagent de rallier La région de Tibériade, point de dispersion des premières tribus qui formeront plus tard les multiples peuple du monde.

Pour cela ils vont emprunter la formidable faille du grand rift, formée à la suite de l'éclatement du gondwana, cet ancien continent géant. Leur odyssée va durer trois ans de peines et de joies, de fatigues et de doutes, de maladies et de frayeurs. Alors que l'homme y a mis plusieurs millions d'années, ils feront ensemble les 14 000km séparent les deux points géographiques.


Une marche,je dis bien une marche symbolique, qui leur permettra de rencontrer la générosité des habitants de ghettos, la bonne humeur de sidéens, en afrique du sud, partager les craintes des fermiers blancs au zimbabwé en révolution, l'hospitalité des redoutables massaïs et moranes en guerres tribales, la sensation que perçoit gibier face au prédateur en traversant les réserves kenyanes peuplées de lions mangeurs d'hommes.



Il toucheront du doigt la haine envers l'homme blancs en traversant la chrétienne Ethiopie, poursuivis et parfois chassés à coups de pierres. Ils souffriront de la soif et seront émus par la bonté du peuple soudannais.

Ils traverseront l'égypte pharaonique escortés et protégés par des militaires sur-armés. Au pied des pyramides elle annoncera à son mari que leur famille va s'agrandir. Une petite Philaé naîtra plus tard.

Ils n'emprunteront des véhicules que de très exceptionnelles fois et sur l'insistance des automobilistes qui les inviteront à passer une nuit chez eux, ou faire détour pour visiter un lieux qui en vaut la peine, mais à chaque fois, le lendemain ils se feront reconduire à l'endroit où ils ont été pris.

Ca c'est passé entre le 1er janvier 2001 et le 16 mars 2004. Ils se sont serrés l'un contre l'autre sur le Mont des Béatitudes en regardant le chemin parcouru.

De cette traversée de l'histoire sont sortis deux formidables livres de 436 et 581 pages que j'ai dévorés en quelques semaines ; un double DVD somptueux par les images; un album photos de 320 pages.

Moi, je leur dit chapeau! Sonia, chapeau! Alexandre.
Merci de nous avoir fait partager votre voyage. Merci de m'avoir autorisé a reproduire sur toile les portraits de vos rencontres.

Et a philaé je dis "Exabir Yerda!
Tes parents comprendront.




















vous pouvez aussi suivre les poussins sur : http://www.africatrek.com/weblog/index.php?Africatrek
























10 septembre 2006

11 septembre 2001 - BIENTOT LA BUSHERIE

Fallait s'y attendre. C'était programmé dès que les Etatsuniens ont élu ce c......d de BUSH.

Je dis "Elu" mais il me semble que ce gugus ait été porté au pouvoir de façon bien peu démocratique. Je crois me souvenir qu'il y eut pas mal de comptes, décomptes et recomptages des bulletins.

Dès son avènement, je me suis dit "ça y est, on va avoir une autre guerre". On ne pouvait pas y couper. Ce genre de type me hérisse le poil. Pensez, enfiler des santiags avec un costume-cravate!

Et puis quand on sait le genre de buisiness-mens qui grenouillent autour de lui:
Banquiers - avionneurs - pétroliers - fabriquants d'armes et j'en passe, on aurait dû prévoir qu'il n'allait pas se lancer de lui-même dans la lutte contre la pauvreté tant chez lui que sur les autres continents, ni dans la fourniture de médicaments pour vaincre le SIDA.

C'était téléphoné en plus : "mon papa il a pas été jusqu'à BAGDAD, moi je vais y aller. Na! ".

Et puis il a fallu que cet imbécile laisse assassiner LE LION DU PANSHIR. Enfin, indirectement, il en est responsable. Ses sbires savent bien comment empêcher les éliminations de personnes qui lui sont utiles. Ca aurait dû leur mettre la puce à l'oreille cet assassinat, aux ricains.

Bref. Les jour où les avions ont touché les coeur (et la bourse) des Etats-Unis je me suis dit que mon pressentiment devenait réalité, car notre homme n'allait pas en rester là. Et on peut dire qu'il a réagi plus vite que pour soigner le SIDA, le bougre.

Et j'avais encore raison. Chirac aussi avait raison. Et la vieille Europe aussi avait raison. Et la majeure partie du monde civilisé avait raison de craindre une exacerbation des susceptibilités du monde arabe. On l'avait prévenu des risques.
On l'a eue LA BUSHERIE .

C'est quand même scandaleux qu'un débile puisse imposer au monde entier ses idées et ses délires. Dire qu'on a soumis CLINTON à "L'IMPICHMENT" pour avoir marivaudé et qu'on laisse encore les coudées franches à cet assassin de BUSH.

vous allez me dire que je suis bien grossier avec le président des ETATSUNIENS. Vous avez entendu parler d'un des discours de Jack LANG sur M. VA-T-EN-GUERRE? je peux vous dire qu'il n'y est pas allé mollement et en termes beaucoup plus crus. Il l'a même qualifié d'alcoolique. C'est certainement pas exagéré.

Moi, je ne suis pas totalement SARKOSISTE. Il a un côté Pro-Etatsuniens qui me fait peur.

SO LONG OLD EUROPE. AND GOD BLESS US.

09 septembre 2006

LES CLOCHES DES VACHES CA GENE LE CITADIN




A chaque fois que j'entends ça dans le poste, je fulmine "M. untel a été condamné par le tribunal de....... a retirer les cloches de ses vaches".

Pour une fois ça se passe pas dans le cantal. Remarquez bien que les juges, en principe ne prononcent pas de peine d'amende.Ils ont le sens du ridicule. Faut pas dec.

Cette semaine , ça a recommencé: un savoyard du massif des Bauges ( pas les vosges) passait en comparution suite à la plainte d'un voisin de ses pâtures. ça importunait monsieur! En attente du jugement, il doit retirer les sonnailles lorsque les bêtes se tiennent à moins de 500 mètres de l'habitation du bucolique monsieur le plaignant. LAMENTABLE.

Pourtant, ça fait partie du paysage montagnard, les cloches de vaches.

LES CLOCHES DES VACHES? A QUOI CA SERT.

Quand j'étais gosse, pendant les vacances, je partais le matin avec jeannot, garder les vaches de son oncle. Pendant qu'on discutait, pas besoin de regarder où était "la violette" on entendait le doux tintement de la sienne, pourtant on ne la voyait pas. Elle broutait entre les genêts. "la bêque" s'est échappée. On percevait son trot précipité hors de la parcelle, rythmé par la note aigüe de sa clarine, . Il fallait la ramener. Et "gentiane", elle était dans le bois. Au son que produisait l'énorme grelot rauque qu'elle arborait on savait qu'elle se grattais le cou contre arbre. Pas besoin de s'en faire.

En fin de journée,ça tintinnabulait à qui mieux mieux sur le chemin venant du village lorsque les veaux étaient conduits près de leurs mères. Avant qu'ils soient en vue, les mères savaient que leur enfant chéri arrivait.

Et puis lorsque la nuit était venue, de mon lit, j'entendais le doux égrènement de ces notes pures, dans le près sous la maison. des moments de bonheur.

Ca sert à ça les sonnailles. Certains disent même qu'autrefois elles éloignaient les prédateurs. C'est certainement vrai mais ça n'éloigne pas les mauvais coucheurs.

Pauvres citadins venus se reposer dans nos montagnes! . Même pas capables de supporter la nature. ils seraient incapables de vivre sous les tropiques, où dès que le jour baisse, monte en crescendo la symphonie pour flûtes des grenouilles accompagnée tout au long de la nuit du chant des coqs.

A dichias
vince

08 septembre 2006

MON GRAND PERE - FERNAND PRAX




























Poète et félibre dans le Cantal : FERNAND PRAX est né à Mézergues de Marmanhac le 26-6-1890.

 


La vallée des poètes lui a rendu hommage le 8-7-2001.

Fernand Prax après l’école primaire de son village, poursuit ses études au Petit Séminaire de Pleaux, puis au Lycée d’Aurillac où il étudie la philosophie, le latin et le grec, la littérature moderne et classique.Virgile et Homère seront ses maîtres à penser.


Il travaille avec son père, marchand de vins, ce qui l’amène à faire de fréquents voyages en Pays d’Oc où les vignerons parlent sa langue, son « patois », la Langue d’Oc. Son temps libre, il le passe à la chasse, où son amour de la nature lui inspire des lignes poétiques, et à la lecture, où il parfait sa connaissance des œuvres de Vermenouze, de Mistral, amoureux comme lui de la terre et de la langue d’oc.

En 1924 il adhère à « l’Escolo Oubernhato » crée par Vermenouze et filiale du « Félibrige » de Mistral. Ses poèmes sont régulièrement publiés dans « Lo Cobreto ». En 1929 il publie son premier livre « Lo Glaibo Mairalo », hymne à la terre natale et une pièce de théâtre. En 1926 il obtient 2 premiers prix aux Jeux Floraux. En 1930, l’ensemble de son œuvre lui vaut les Palmes Académiques. En 1936 il est nommé Officier de l’Instruction Publique.

Au cours de ces années il fréquentera tous les poètes et écrivains locaux : Eugène Pagès, Dommergues, Courchinoux, Etienne Marcenac, Gandilhon Gensdarmes…

Le poète était aussi un grand amuseur : dans « Lou Permis de Counduire » il nous raconte son premier affrontement avec le modernisme. Son dernier livre « Historios de Toutos Menos » regroupe des poèmes bucoliques et des nouvelles humoristiques.

Pour être accessible au plus grand nombre de lecteurs, il a choisi d’écrire l’occitan de façon phonétique, ce qui lui a valu beaucoup de polémiques de la part des puristes ; mais tous ceux qui connaissent « le Patois » pour l’avoir entendu parler dans leur village, et n’ont pas fait d’études spéciales en occitan, se réjouissent de pouvoir le lire sans difficulté.

Depuis 1970 il repose au cimetière de Marmanhac, face à sa maison de famille.

C'est pas de moi çà, mais c'est joliment dit

Moi, mon pépé, si je me souviens de lui, courbé sur ses cannes! Il avait tant pêché la truite à la main dans les ruisseaux du cantal, y a prescription, et puis il n'est plus de ce monde, de l'eau jusqu'aux cuisses. Un jour, traqué par la maréchaussée, il était resté planqué pendant des heures sous la souche d'un saule en bordure de la rivière jusqu'à ce qu'ils abandonnent. Il avait tant chassé dans le brouillard et le vent, la pluie. Tant dressé de chevaux, ceux de son père, des autres, de ses amis. Il en était perclus de douleurs, de rhumatismes.

Quand il partait chercher des champignons dans les bois de la commune, (il en connaissait tous les coins) souvent je le suivais au lever du soleil. C'est lui qui m'a enseigné les rudiments de la vie à la campagne :le nom des végétaux, les comestibles, les vénéneux, des animaux, comment faire un mirliton. Il en savait des choses!


Sa maison, il y était né. Il y avait sa table de travail, avec son ordonnancement. Fallait pas toucher à ce qui s'y trouvait: Interdiction. De temps à autres il se tenait sur la place des tilleuls "Le couder" avec les autres vieux :
Y avait "l'Antonin" - "le minisitre" - "le père jauze". On les entendait rire du haut du hameau lorsqu'ils s'esclaffaient sur le compte de Tartempion ou de machin. Du PAGNOL local! Pas gentils, pas foncièrement méchants mais du PAGNOL quand même.

Il ne voulait pas habiter autre part, sauf vers la fin de sa vie. Alors, il est venu habiter chez nous. Et c'est là, à ARPAJON, celui du cantal, qu'il ne s'est pas réveillé du sommeil du juste.

A dichias pépé!



LA BOITE A PANDORES


Autant vous le dire tout de suite, j'ai fait partie d'une catégorie de fonctionnaires que le commun des mortels a l'habitude de "charrier". Seuls mes familiers le savent et quelques-uns n'en n'ont pas plus de sympathie pour moi pour autant, mais c'est pas grave. Il s'agit de la gendarmerie.

Je suis originaire du cantal. D' Aurillac plus précisément, pays des parapluies, ne vous en déplaise, des tripoux.

J'ai grandi dans le village de Marmanhac.  


Issu de la génération 68 dont je suis un pur transfuge, je possédais et possède encore, une façon relativement objective de voir certains côtés de notre société, les travers, les injustices. Ainsi pour vous mettre à l'aise, je ne "rentrais pas exactement dans le moule". Souvent tant mes collègues que mes "supérieurs" hiérarchiques m'ont regardé comme un type un peu zarbi. Un estranger dans la boite. hé! attention je fais pas une psychothérapie. Je narre.


Or donc! (pink panther dixit) A l'issu des événements sus-nommés, je me dirigeais vers l'enfance inadaptée (IMP). Puis vint le temps du service Nal.


Je délaissais à regret ma bande de copains que je ne reverrai sans doute pas de si tôt. Enfin, à ce jour ils me manquent beaucoup.

J'optais pour les force françaises en Allemagne, ce qui me fut accordé sans peine, personne ne voulait y aller. Pensez! chez les boches! Un ravissement! Non seulement ça me permettais de constater que le cantal n'était pas la seule merveille du monde mais qu'il existait des gars comme moi venant de divers coins de France, même un franco-candien. Ca permet d'élargir encore plus son jugement. j'y retrouvais même un petit fils de " madame la comtesse" : Bertrand de R.. de V.... Un gars super. Des fois je le rencontre dans le village.



le chateau de sedaige de marmanhac.
calice 1865 patrimoine nal.


Une fois libéré je m'engageais dans la maréchaussée. Là aussi j'optais pour la Germanie. Décidément il me plaît ce pays, sa culture aussi, même s'il nous a fait des misères un jour. Avec l'aide d'un oncle officier dans cette institution (merci encore tonton)je partais faire mon stage de formation pour BERLIN. Traversée de nuit de la RDA en train, rideaux baissés, VOPOS-casqués-bottés, chiens hargneux en laisse, sur les quais des gares, rideau de fer : Atmosphère-atmosphère. BRRRR.





A l'issue, je me retrouvais dans " la Gendarmerie Mobile" non pas la garde, à Yvry où je faisais la connaissance de Marie-Annick, ma femme. Puis VERSAILLES-SATORY où mes deux aînés virent le jour. Enfin, nous arrivons dans le Rhône dans une Brigade territoriale dont je cacherai le nom. Elle fut dirigée par un "père de famille".j'en ai pas vu beaucoup comme lui. (Le petit dernier est arrivé, lui aussi peu après).

Lorsqu'il partit à la retraite il fut remplacé par un individu machiavélique qui administrait son équipe en créant adroitement des clans: Un requin. Avec tous ses accessoires. Ses rémoras et ses poissons pilotes. Les premiers restaient fixés à ses basques bénéficiaient de toutes ses faveurs, largesses. La garde rapprochée en qq sorte. Les seconds tournaient tout autour, relataient, déformaient, amplifiaient les évènements, les propos des uns et des autres, de ceux qui travaillaient.

En contre partie le vivier pouvait nager en toute quiétude dans ces eaux troubles, ce qui me révoltât et révoltât un nombre restreint, il faut le dire, des éléments sains. J'en fit part de multiples fois à ce gradé qui fit en sorte que notre groupe de quatre se trouvât isolé.

Il advint qu'un soir de libations, des sévices furent commis sur un "djeuns" gardé à vue. Ce qui déclencha une enquête de commandement, qui fit ressortir une quantité d'autres graves dysfonctionnements. Qui dit boeufs carottes dit auditions : Nous fûmes alors qualifiés de délateurs. Puis ces messieurs furent mis à pieds. Puis jugés. Puis condamnés. Cependant la hiérarchie peu reconnaissante pour notre honnêteté, prit la précaution de nous mutèrent en 1998, pour notre protection nous a-t'on dit, l'un à 150km, moi à 200, à la frontière suisse, les 2 autres à 50: ils étaient moins précis dans leurs témoignages. Ma copine Michèle en était déjà partie, elle, depuis longtemps dans une autre brigade. Dommage. A présent elle commande une brigade. c'te fille; un sacré mec.

Finalement, je fus "rapproché" dans la Loire. Peut être par-ce-que j'avais dit au colon qu'à côté de Genève, j'avais plus qu'à me flinguer.



la maison des chanoines à SAINT CHAMOND.

J'arrivais donc en célibataire-géo pour 7 ans dans la citée COURAMIAUDE (au moyen-âge ils y bouffaient les matous par temps de disette - MIAOU!). Bien que puni par cette mesure, j'y passais du bon temps. Mes nouveaux camarades, prévenus anonymement par un des mes anciens collègues qu'une balance arrivait, m'y ont laissé ma chance. Et je fus adopté. Sous le sobriquet de PAPY; hé oui! j'étais le plus vieux. Qu'est-ce-qu'on a rigolé. Nous étions dirigé par un adjudant! Vous avez pensé que CRUCHOT était une exagération. Hé! ben non! J'ai trouvé mieux. Même bonhomie. Mêmes colères. Mêmes mimiques. Mais il ne le faisait pas exprès. Pour vous dire! le 11 septembre 2001 alors que les flics de la ville gesticulaient dans tous les sens, contrôlaient à qui mieux-mieux les "djeunes", brefs faisaient leur travail: Qu'est-ce qu'on a fait, nous? les corvées de nettoyage du casernement et des abords, tonte des pelouse.... C'est pas beau ça?

Malgré ce long exil, je dois bien l'avouer, dans cette belle région du Pilat (celui de la loire, pas celui de la dune) ce ne fut pas la période noire que j'avais prévue, hormis l'éloignement de ma petite famille. Je suis persuadé que ça a été dur pour Nannick d'élever seule nos trois enfants. 20 km de la "capitale", allers-retours multiples, conduites au CES, à droite, à gauche. Oui, c'est vrai, je m'y suis fait de bons amis: les patrons de "la Jasserie" une ferme auberge - Marie-Pierre la joviale Burkinabè et sa fille Dany repartie à OUAGA. - Harrouna et Assita les gentils tchadiens , Suzanne, la bamilékée et bien d'autres.


Marie.

la jasserie du mont pilat.

Après une dernière mutation dans la brigade voisine, faisant également partie du PAPY BOUM je prenais ma retraite, bien méritée où vous me trouvez maintenant.

Non je ne suis pas vieux. je n'ai que Te-six ans comme dit ma soeur. Et j'ai pas l'intention de vieillir vite. Je bouge, je jardine (décoratif, je vous ferai voir mon jardin un jour), je peins. Savez, la retraite c'est pas le trou noir, sauf pour celui qui le veut.

Ha! oui, j'oubliais, en 98 je contestais la mutation de mon employeur au tribunal administratif. Vous me croirez si je vous dit qu'il ne s'est pas encore prononcé en appel? Au bout de 8 ans? hé bien vous devriez.

J'espère ne pas vous avoir fait pleurer.
A dichias !

07 septembre 2006

HISTOIRE DU CANTAL



Vous l'avez certainement étudié à l'école, le massif central était à la préhistoire un énorme volcan. Lui seul émergeait à la surface des eaux. Une sorte de grosse Tahiti locale. A cette époque MAURS LA JOLIE n'était pas le petite NICE DU CANTAL puisqu'elle était sous les eaux. Peut être y avait-il un récif de corail à ARPAJON-SUR-CERE, JUSSAC ou MAURIAC. Qui peut le dire.


 
Aussi, quand le premier auvergnat, donc le premier français, sortit de sa caverne blottie au flanc du monstre, il constata qu'il était seul sur terre. N'en croyant pas ses yeux il regarda vers les cieux et, écartant les bras en signe de victoire, il poussa un redoutable cri; celui que nous entendons encore lors de nos manifestations folkloriques : le célèbre "Rihouhou" de nos agiles et véloces danseurs de bourrée, qui vous glace le sang.


Plus tard, bien plus tard,quand les eaux se furent retirées, nous eûmes l'honneur de voir paraître, j'ai pas dit paître, notre petit pâtre Gerbert, de La Celle, plus connu sous le pseudo de Sylvestre-II, pape de 999 à 1003, pas longtemps mais plus que JP-1er.

Outre ce général d'empire dont j'ai oublié le nom et qui périt lamentablement (il est toujours lamentable de périr alors qu'on meurt avec gloire) dans une bataille au nom imprononçable, nous avons l'honneur de compter parmis nos hommes célèbres; Paul DOUMER. Remarquez bien, c'est un peu par hasard qu'il est des nôtres. Son père construisait la ligne de chemin de fer. Emile DUCLAUX bras droit et successeur de PASTEUR a vu le jour dans nos montagnes.


Mais c'est vrai, j'allais l'oublier! POMPIDOU. Ca c'est un nom qui fleure bon la gentiane. Elu président à la suite de DEGAULLE, il n'aura pas fait un très long mandant. cependant il laissera le souvenir d'un cantalou débonnaire. pour la petite histoire, à l'entré Est d'AURILLAC en venant de VIC/CERE et ARPAJON, constatant que le pont sur la Jordane n'avait pas été baptisé, un petit plaisantin avait fixé sur la rambarde une pancarte "PONT POMPIDOU". Je ne pense pas que ce soit BETTY BOOP.




Si l'on ne parle que très peu du cantal dans l'histoire de France, (hormis la séquestration de marguerite de Valois à CARLAT) c'est qu'elle était une province obscure, isolée des grandes routes du royaume, et je ne crois pas trahir la pensée de Mme Claude GRIMMER, historienne locale, en décrivant nos ancêtres comme des gens rudes et rustres, les femmes : des laiderons...Mais je vous l'affirme, ça a bien changé.





D'autres, moins cèlèbres je dois le dire se sont faits remarquer : TISSANDIER-DESCOUS sans qui nous n'aurions pas a vous présenter sur nos tables ce rustique SALERS fermier, puisqu'il a inventé la vache du même nom. Ces poètes locaux qui ont vanté, en langue d'oc, les charmes de l'autre vallée des rois : la vallée de l'Authre : - GANDILHON-GENSDARME et ses confrères:

- Arsène VERMENOUZE



Fernand PRAX (mon vénérable grand-père).









 

Plus près de nous Annick CHANCEL - Catherine ALRIC sont des femmes purement auvergnates. Comment! vous ne connaissez pas Annick CHANCEL. Et Sheila, ça vous dit quelque chose? Ah bon!

A demo motin.

06 septembre 2006

Félicitations pour ce blog

Bonjour Vincent,
Félicitations pour ce blog !!...
A très bientôt
Emy

MON PAYS LE CANTAL













Mon pays , le cantal, c'est pas le pays de montagnes couvertes de moutons, n'en déplaise à certains Parigots que j'ai pu croiser dans ma carrière. Le cantal, c'est pas non plus le pays des bougnats; eux ils habitaient à Paris. Je crois même qu'ils sont, en partie responsables de sa prospérité.

Dans le cantal, la faune, n'a rien a envier aux Alpes, même aux Pyrénées, à part les ours, bien sû. Quoique, des ours y a dans le cantal, comme partout. Nous avons nos chamois, nos marmottes, et moufflons. Nos vaches de Salers (pas salersse), nanties de magnifiques cloches de bronze qui bercent nos vancanciers. Elles, ce ne sont pas ces suports publicitaires blancs et mauves. Ce ne sont pas non plus ces mutantes asceptisées blanches et noires qui vous regardent bêtement passer: Tête pointue sans corne, yeux exhorbités et désaxés qui gagnent des concours au salon.

Elle pensent, les nôtres :















Regardez là, celle-là, bien qu'elle soit d'un jeune âge, elle sait que vous allez tenter de la caresser. Nous qui avons l'habitude, savons qu'elle "va vous en mettre une" ou, au mieux pour vous; garder la distance. Bon! bien sûr, elle fait pas un camion citerne à l'année, mais son lait nous suffit pour produire un met que la Hollande voudrait nous interdire. 'Sont gonflés !


Vous lui trouvez l'air bête? Pourtant c'est une des rares race à ne pas abandonner son veau malade dans l'alpage. Et puis essayez de lui refiler celui d'une autre : il n'y reviendra pas. Instinct de maternité oblige.

Au fait !
Vous qui vivez à Paris, Lyon, Lille où ailleur, arrêtez de nous hérisser le poil en demandant à la vendeuse de CARROUF une tranche de Salerssss. Vous ne demandez pas un billet pour match PARISSE-LOURDESSE. Non? Merci d'en tenir compte et vous serez des nôtres. Mais faudra d'abord goûter nos tripoux (avec un filet de vinaigre rouge) et nos Bouriols (avec un peu de crème fraiche).
Miam!

Le Cantal, c'est quoi?
Certainement pas la Sibérie que vous brosse niaisement une certaine Catherine à la météo. A preuve ! les neiges qui tombent sur la station du lioren (1860mètres) ont bien de la peine a tenir sur ses flancs. La cause: le climat océanique que nous envoient les Bordelais (merci tonton).
C'est d'abord un volcan qui fut un des plus massifs de la terre, en son temps d'activité. 2500km carré, 80 km de diamètre. Un géant.
Le décor ?















Le cantal, c'est pas des collines; des dykes que nous envient les Hawaiens et autres Réunionnais.
Bon, c'est vrai, on n'a pas la végétation luxuriante qu'ils ont. Mais on a des pitons : le puy Mary, le puy Griou, d'où vous pouvez admirer "la brèche de Roland" ou le cassaïre. Des planèzes soulignées de murets tortueux vus dans le générique de "C'est pas sorcier". On dirait un peu l' Irlande, mais sans la mer.
Des sources d'eaux bouillante.

Voilà la décor planté.


Ah! Non, j'oubliais les burons.
Cékoiça?
De solides bâtisses de pierres volcaniques et couvertes de lauzes grises(phonolithe).
Leur but : Abriter les vachers durant l'été. Et puis les veaux nouveaux nés, parceque les nuits sont fraîches en montange. Même si c'est pas l'Oural.
Une pièce était réservée à la fabrication de la tomme servant à l'élaboration de notre délicieux Salers. Je vous le conseille "entre-deux" car si on aime le vieux (à partir d'un an d'âge), à la croûte épaisse et marbrées d'imperceptibles bestioles véloces (si! si! y en a) j'avoue qu'il m'irrite passablement les papilles.
Pas de vin rouge avec. Un blanc sec fera l'affaire.
Malheureusement, ses vieilles bâtisses noueuses, témoins de temps révolus sont victimes du laisser aller général. A présent les "buronniers" arpentent nos monts à bord de 4x4 puissants et ne restent plus auprès des bêtes. Le tourisme aussi s'est mis au goût du jour et les randonneurs amoureux de la nature profitent de ces havres de paix pour se mettre à l'abrit lors des orages impromptus ou de nuits hâtives. Aussi nous constatons que de nombreux actes de vandalismes y sont commis : tags "intelligents", canettes brisées, voire des dépôts divers moins ragoutants.
Si c'est comme ça qu'ils aiment nos montagnes, nous préférons les touristes sur la côte.
Pour ce qui est des aborigènes, on en parlera une autre fois.
A dichias!

05 septembre 2006

JE ME PRESENTE : AFRO-CANTALOU



















salutas!
j'ai longtemps hésité. c'est pas facile de se lancer. ce matin, c'est décidé, je crée mon blog.

Originaire du cantal que je suis, exilé en plein terroir beaujolais, n'a pas pu résister a livrer ses impressions sur une terre qu'il ne connaît pas précisement. Je compte sur votre indulgence.

L'Afrique et moi, c'est une longue histoire d'amoures, bien que je n'y ai mis les pieds que trois fois : deux fois au nord: le maroc; une fois au sud; la patrie de Nelson Mandela. Pour moi l'Afrique, ce n'est pas qu'une destination pour touristes.

C'est le continent où mon père a abordé à Matadi, (port fluvial de Bas Congo) , d'un paquebot venant de belgique le 5 juin 1928. Il devait y rejoindre sa mère ayant fondé une nouvelle famille à BUTA.




Avant d'y arriver, il avait, du haut de ses 18 ans, parcourru seul, les couloirs de plusieurs ministères et compagnies de navigations pour obtenir les fonds, autorisations, et places à bord du "thysville" fleuron de la Compagnie Belge Maritime du Congo (presque celui qui conduisit Tintin dans le même pays).

Il avait embarqué le 5 juin 1928 à ANVERS traînant avec lui son frère un peu plus jeune que lui. Ils avaient eu l'honneur de voyager en même temps qu'Albert 1er Roi des Belges et la Reine Elisabeth son épouse partant visiter leurs terres subtropicales .

Après un changement à Matady et une épique remontée du Congo, ils débarquèrent du "Tabora" à Stanleyville. Je relus ce même voyage, (décrit dans les mêmes termes que lui bien des années plus tard) par l'excellente Nadine Gordimer dans "le magicien africain".
Il y passa la fin de son adolscence et le début de sa vie d'homme, et ne revit sa terre de France qu'à la libération en 1945 après avoir suivit les troupes des FFL auxquelles il appartenait, non sans avoir visité le Maroc, l'Algérie et la Tunisie, et débarqué à Marseille.

Il ramenat de "son congo" bien des souvenirs et trophées de chasses mais aussi des sensations de terres humides, de luxuriance, et des récits bien moins idyliques. En particulier la façon dont ses semblables usaient avec la population de souche, les vexations qu'ils subissaient.

L'afrique c'est aussi mes cousins (et leur mangouste riki) dont le père était en poste "aux colonies" et qui revenaient régulièrement en vacances dans le cantal. Ils nous faisaient profiter de leurs récits et films de virées dans la brousse, nous faisaient goûter le "dangereux" pilipli encore inconnu sur le continent. - "n'en prends pas beaucoup - ça brûle" disaient-ils aux gars du village. Ca ne manquait jamais. Il y en avait toujours un qui en avalait une grosse pincée et se précipitait chez lui en hurlant, empoisonné. Le grenier de leur grand-mère était plein de trophhées de chasses, crânes, cornes, défenses (c'était alors permis), masques et armes de chasses tribales..............: un vrai musée.

C'est bien sûr le livre qu'écrivit ma grand-mère à son retour en France dans les années 60. Non, ce n'est pas "out of africa".Elle n'était pas karen blixen non plus. Quoique ! Elle décrivit, désabusée, dans "les bengalis dans les matitis" livre non édité, une Afrique qui avait changée depuis les années folles, où elle avait tenté de faire des affaires avec les blancs, dans un peu toutes les branches de commerces à Bumba, Aketi, Buta, Titulé, sur les rives de l'Itimbiri, Dungu, Faradjé et jusqu'au Nord Kiwu. Elle nous envoyait régulièrement des cartes postales en noir et blanc représentant de "sculpturales" jeunes femmes mangbetus et autres guerriers dénudés. Elle n'y connu pas la décolonisation.


l'Afrique c'est également la jovialité et la générosité de Marie-Pierre la burkinabée, la gentillesse et la noblesse de mes amis tchadiens: Assita et Harouna; l'attendrissante roublardise de Suzane, la Bamilékée: Tous exilés dans la froidure courramiaude.

Je n'ai donc mis les pieds le 27.10.2003 sur ce qu'on appelait autrefois "l'afrique noire" en atterrissant à CAPE TOWN. Mais ça, c'est une autre histoire.

SOUTH AFRICA - NATION ARC EN CIEL.




la montagne de la table - cape town

Décollage de Lyon-satolas par KLM via Hamsterdam-shipholl.




Une nuit entière de voyage. Compagnie économique, avion surbooké, hôtesses distantes, nourriture basique. Escale à joburg : vision d'Afrique. embarquement par british-airway -africa et redépart pour LE CAP. Interminable voyage au dessus du free-Orange puis du grand karoo : pierres brûlées - terres brûlées - montagnes brûlées - désert - cultures - océan de bidons villes - mer - atterrissage.

La ville du cap. Montagne de la table cachée par des nuages


J'étais pas peu fier, moi un gars du cantal, à l'autre bout du monde.




Et encore, dans le même fuseau horaire qu'Aurillac. Ho! J'étais certainement pas le premier, mais ça fait plaisir de se savoir un représentant des mangeurs de Cantal dans une contrée lointaine. Surtout le premier de la famille. Vous y avez jamais pensé, vous, quand vous posez le pied sur une "terra incognita" . Moi, si.




La Hollande sur la côte d'azur. maisons blanches à pignons baroques - vignobles peu franchouillards. c'est l'Afrique du sud version fric. Les maisons des "pauvres" blancs, entourées de murailles barbelées sont gardées par de redoutables colosses, carrefours envahis de pauvres diables assis attentant l'embauche à la journée. le dépaysement n'y est pas. Trop de végétaux vus et revus dans nos villes du sud : palmiers, Aloès, Bougainvillées....







Devant la gare de Durban : Gandhi y prononçât un discours célèbre.

Ca ne sera qu'après Durban la british que le paysage change. Le kwazulu-Natal nous ouvre les portes de ses réserves. D'hommes d'abord shakaland. Le village idéal où de vrais mais timides zoulous étalent leur culture, version hollywoodienne.









Puis d'animaux : Hluhluwe-umfolozi



* Itala (superbe et sauvage - si vous n'en voyez qu'une, ne voyez celle-ci) - puis d'autres, établies par des fermiers peut être cupides (c'est plus facile et moins moins fatiguant).



Traversée du pauvre Royaume du Swaziland (la suisse africaine : pas pour tout le monde) forêts de sapins et d'eucalyptus géants (de loin : la ligne bleue des vosges).



Retour dans la savane:




LE KRUGER majestueux "endigue" ses visiteurs tumultueux, des français en général: dur d'observer la faune dans ces conditions.



Le Mpumalanga : Des canyons à faire pâlir le colorado: la Blide River




Pilgrims' Rest, village digne de la conquête de l'ouest - pays Ndébélés adversaires légendaires des zulus parqués et exposés. Manque plus que la bulle et la neige.








Ceci-dit, au décollage de Joburg ça vous laisse un brin de nostalgie. Ca a le goût de l'afrique, les couleurs de l'europe.
Mais on ne voit pas "l'arc en ciel".

La nation zouloue et ses sous groupes, quasi majoritaire, vit en marge d'une société blanche qui la tolère, dans des townships souvent éloignés des centres villes où elle peu trouver de l'emploi, souvent à la journée, pour un salaire de misère. Pour les chanceux, emploi dans l'hôtellerie ou chez un maître. Il s'y rend tôt et repart son dur labeur achevé dans des bus bondés, fréquentés par des noirs.


Un ghetto "chic" à Nelspruit - MPUMALANGA.

Vous avez bien lu. Des bus pour les noirs. Si l'apartheid a bien été aboli, il n'en demeure pas moins vrai que ce sont les blancs qui ne veulent pas monter dans ces bus "- vous y monteriez vous ?" dixit notre guide.


Une classe verte à Simon's town - plage des boulders

malgré ce qui nous est dit officiellement ont sent que l'afrikaner mettra des décennies à vraiment intégrer l'indigène qui gardera longtemps dans sa chair les marques des humiliations et les injustices du siècle passé. Aussi n'est il pas rare dans certains homelands (batoustans) que des massacres de fermiers se perpétuent nuitamment. La terreur a changé de camps.


HAMBA KAHLE !