15 juillet 2009

Blog en panne.

Je suis rentré des PO et d'Espagne, cependant je suis "obligé" de faire retour urgent sur le cantal.

En effet ma sœur qui s'occupait de maman a fait une sorte d'A.V.C. avant hier. Ce qui fait qu'elle ne peut plus s'occuper de maman.

Maman déjà handicapée par son âge et sa santé doit faire tout toute seule et dorloter sa fille.

Je dois donc aller dans le cantal pour m'occuper momentanément d'elles et faire l'ambulance pour conduire ma sœur chez des spécialistes jusqu'à ce que ses enfants la prennent en vacances avec eux. Ce n'est qu'ensuite que je prendrai deux semaines de vacances avec les miens.

Je vais donc partir dans qq heures et ne serai de retour qu'au début du mois d'Août .

Merci pour votre fidélité.

06 juillet 2009

Un samedi pas comme les autres

La semaine dernière, je remarquais que le blog de ma copine Micheline signalais qu'elle devait se rendre à Hamburger en Budget, non je me trompe. Ambérieu en Bugey, non loin de chez moi, pour une réunion. Aussi je décidais de lui rendre visite en cette occasion qui lui tenait très "Zacoeur".

Ce samedi 3 juillet 2009 mon épouse et moi nous rendions dans cette bonne ville du bas Bugey au débouché de l'Albarine dans la plaine de l'Ain.

Les présentations furent vite faites. Elle et moi nous étions tant "parlé" les années et le jours précédents que nous nous sommes trouvé comme si nous nous connaissions depuis des décennies. Je la voyais "enfin en vrai".

Oups!!! Pardonnez ma mise, même pas recoiffé après ces 80 kilomètres vitres ouvertes.
On aurait pu me le dire. j'ai l'air de quoi là?!! .

Je n'ai pas été déçu par sa gentillesse et sa spontanéité. Elle et son mari nous invitèrent à participer ave c eux à la visite d'une partie du château des Alymes qui surplombe Ambérieu.



Je ne me permettrais pas de rédiger la présentation des lieux. Je connais trop mal l'histoire de la région. Je me bornerai donc à retranscrire ici les texte accompagnant la visite de l'édifice.

Perché sur les contreforts du Bugey, à 657m d'altitude, le château des Allymes domine, la plaine de l'Ain . On y accède par le joli hameau de Brey-de-Vent. On peut y visiter les tours et le chemin de ronde couvert, permet de faire le tour de l'édifice. Le point de vue sur la Bresse et les Dombes est exceptionnel.

Les visiteurs de l'association APA étaient nombreux et intéressés à la visite de l'exposition dans la salle Renaissance. "Après vous, je n'en ferai rien!!!"


Mais Micheline et son mari qui connaissaient déjà les lieux ne nous accompagneront pas pour le reste de la visite, fort instructive d'ailleurs.

Je les comprends d'autant mieux que la grimpette est ardue par les escaliers en colimaçon, en bois d'époque. Un escalier en parfait état de conservation.

Au moyen âge la région commença à se hérisser de constructions militaires, les châteaux de l'un faisant souvent face à ceux de l'autre. C'est ainsi que pour répondre à la construction de la "bâtie de Luisandre" par le Comte Édouard en 1305 sur le mont éponyme (cette construction s'acheva qu'en 1312), le Dauphin construisait en 1310, sur le mollard le plus proche (800m à vol d'oiseau) de son adversaire, la "bâtie des Allymes". Ainsi naquit le château des Allymes.

Défense de toucher l'armure.

Mais ces bâties, constructions de terre et de bois comprenant fossés, palissades et bastions furent bien vite transformées en château de pierre, en l'an 1315. Édifié grâce aux sommes considérables que le Dauphin y consacre et au talent des maîtres d'œuvre Perronet et Guillemet d'Hière, le château des Allymes, devenant une châtellenie pu accueillir son premier châtelain Dauphinois, Pierre de La Fontaine, dès 1318, date de la fin des travaux.

Je n'ai pas trouvé de documentation sur le tableau qui semble représenter Henri IV mais je n'en suis pas sûr. J'accepte les compléments d'information.



Une vue de l'intérieur du donjon, gâchée par un amoncellement de notes et de papiers divers.


Dans la tour de guet des anonymes de toutes les époques ont laissé leur trace indélébile. Certaines sont touchantes par la calligraphie ou leur ancienneté.

Un poste de tir invulnérable.

La toiture de la tour de guet est célèbre pour son admirable charpente.

A cette époque, le château fort proprement dit se trouvait déjà dans son aspect définitif, c'est-à-dire avec une tour carrée ou donjon et une tour ronde, reliées par 4 courtines entourant la cour carrée du château, de 30m de coté. Un logis gothique s'adosse encore au château, qui était à l'époque crénelé. L'ensemble fut accolé vers 1320 d'une basse-cour au nord, protégé coté Luisandre d'un grand mur de fortification aboutissant sur une tour, les 3 autres murs se trouvant à l'état de vestige. Cette basse cour de 90m par 30m protégeait le bourg des Allymes, habité au moins jusqu'au XVI°s. On dispose du chemin de ronde d'une vue remarquable sur la plaine de l'ain.

Mais face à l'inexorable progression savoyarde, marquée par le spectaculaire siège de Saint-Germain-d'Ambérieu, un traité fut signé entre les deux partis à Lyon en 1235, ramenant la frontière à l'Albarine. C'est en vertu de ce traité que le châtelain Guy de Lutrin remit le château à la Savoie, le 23 novembre 1335.
Du chemin de ronde nous apercevons nos deux amis au frais dans la "basse cour" du chateau.



Mais il faut redescendre cet escalier séculaire. .

Changeant de main, le château n'en perdait pas moins son intérêt stratégique car le conflit ne fut réglé que par la signature du traité de Paris en 1355 par roi de France, nouveau propriétaire du Dauphiné, et le comte de Savoie. Ainsi, la frontière delphino-savoyarde se vit repoussée au Rhône, reléguant le château au rang de forteresse d'arrière pays.

Le Comte remis alors le fief et ses droits segneuriaux à la famille François, puis par mariage à la famille de Lucinge. Si Charles de Lucinge est renommé pour ces faits de banditisme et de résistance pro-savoyarde, c'est son fils René qui lui vole la vedette.

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René de Lucinge, grand humaniste du XVI°s

René de Lucinge, arrière-petit-fils du premier propriétaire savoyard des lieux, fut Trésorier des comtes de Savoie et ambassadeur de Savoie auprès d'Henri III à la cour de France de 1585 à 1589. Historien, écrivain estimé et homme politique influent, il s'est rendu célèbre par plusieurs analyses et ouvrages sur la France et l'Europe de son temps, ainsi que sur les Turcs ou sur l'Antiquité. Enfin, lors du rattachement des pays de l'Ain à la France, René de Lucinge fut mandaté par le comte de Savoie pour négocier avec les représentants français le traité de Lyon, qui, signé le 17 janvier 1601, donna le Bugey à la France, mais marqua aussi la disgrâce de René vis-à-vis de la Savoie et son retrait aux Allymes.



Un oriflamme. Je ne sais s'il est d'époque. J'en doute
Enfin l'air pur et surchauffé du bugey nous saute au visage à la sortie de la tour. Nous y retrouvons nos deux amis sagement assis à l'ombre fraiche des murailles. parfois ça a du bon l'architecture militaire.

Les membres d'une famille regardent avec envie l'eau qui les nargue du font du puits historique.

En fin de journée nous quittons à regret nos deux amis qui ont terminé leur séjour rhônalpin.

Ils regagenront leur hôtel à Pont d'Ain tandis que nous roulons vers le Beaujolais.
A plus Micheline et merci pour ta bonne humeur et ton humour.
Je t'embrasse.